Où Investir en ASEAN : les Destinations Prometteuses [PREMIERE PARTIE]
Écrit par : Linh Tran Huy
Édité par : Thibaut Minot
L’environnement commercial de l’Association des pays de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) a été favorable aux investissements étrangers ces dernières années. Une année 2014 exceptionnelle a laissé place à une année 2015 légèrement moins impressionnante mais accusant des flux d’IDE tout de même significatifs de 102 Mds EUR. Les flux sont restés soutenus dans les domaines de la finance et de l’infrastructure et se sont raffermis dans le secteur manufacturier. Les IDE français n’étaient pas en reste : le stock d’IDE français en ASEAN a atteint 17,4 Mds EUR fin 2015, avec un penchant pour les marchés vastes (Malaisie + 104,7 M EUR) et avec des perspectives de développement (Vietnam +81 M EUR).
Cela s’explique par une volonté des gouvernements ASEAN de promouvoir les investissements étrangers et les évolutions économiques de plus en plus affichées de la région. L’essoufflement des marchés chinois et brésilien, la création de la Communauté Economique de l’ASEAN en décembre 2015 et la rationalisation du paysage règlementaire n’ont fait qu’améliorer la perception des investisseurs. PME ou multinationales, ces derniers désirent à présent élargir leur présence sur le territoire à travers la création de plusieurs antennes, de réseaux de production et de sièges régionaux.
Aussi riche en opportunités soit-elle, l’ASEAN reste une région difficile à cerner. Il est crucial de comprendre les différents avantages et inconvénients que propose chaque pays et de faire son choix en conséquence.
Singapour, terre de l’innovation et des nouvelles technologies
Singapour fait aujourd’hui partie des dix plus grandes destinations d’IDE dans le monde. Définie par la Banque Mondiale comme étant le deuxième pays où il est le plus facile de faire des affaires après la Nouvelle-Zélande (en première position l’année passée), la cité-état fait office de plaque tournante dans la région avec un système règlementaire efficace, une grande liberté aux investisseurs étrangers et des incitations fiscales. Le World Economic Forum place Singapour en 1ère place en Asie pour la protection de la Propriété Intellectuelle. En 2015, Singapour a été la première destination des investisseurs français dans la région, ayant accueilli 61,6 % des IDE français en ASEAN, soit 10,7 Mds EUR. En 2016, les ventes françaises dans la cité-état ont augmenté de 14,9 % par rapport à l’année précédente, atteignant 6,1 Mds EUR faisant de Singapour le 3ème excédent bilatéral français de cette année à hauteur de 4 Mds EUR.
L’emplacement géographique, les infrastructures et le niveau de la classe moyenne à Singapour permettent d’entreprendre dans un nombre incommensurable de secteurs, qu’il s’agisse de la haute technologie, du commerce de détail ou de la fabrication de produits à haute valeur ajoutée. La trajectoire de certaines industries, cependant, reste à souligner.
Le secteur des technologies de l’information et de la communication : moteur d’autres industries
La performance du secteur TIC s’inscrit dans la stratégie de développement de Singapour, qui vise la croissance des industries actuelles à travers l’innovation, une meilleure connectivité digitale ainsi que la modernisation urbano-industrielle avec l’initiative Smart Nation. Avec l’objectif de devenir la première « nation intelligente » du monde en 2025, toutes les startups technologiques (à capitaux 100 % étrangers) sont les bienvenues et peuvent bénéficier de financements publics et des pôles de compétitivité technologiques. Notons que 40 % des acquisitions de startups en Asie se font à Singapour et que 60 % des startups basées à Singapour reçoivent des financements additionnels. Les incubateurs et accélérateurs de startups prospèrent et sont soutenus par divers initiatives : par exemple, la Technology Incubation Scheme (TIS) finance 85 % des investissements d’une quinzaine d’incubateurs. Cet accent mis sur les TIC crée des opportunités dans divers domaines, tels que la santé (applications mobile pour un guichet unique digital d’informations et de services liés à la santé) et l’éducation (enseignement numérique). Plus important, cette poussée des TIC contribue grandement à la fabrication de produits à haute valeur ajoutée dans le secteur manufacturier, tels que les produits électroniques, les appareils biomédicaux, les réseaux et matériels de transport, l’industrie automobile, la robotique et les énergies renouvelables.
Croissance régulière et attendue : consommation et services financiers
Avec un PIB par habitant de 44 825 EUR en 2015 (3ème dans le monde) et une classe moyenne solide, les opportunités sont nombreuses dans le commerce de détail (IDE à hauteur de 231,728 Mds SGD en 2015, soit une croissance de 16,6 %), les services de restauration et les services de divertissement de manière générale. Au marché singapourien s’ajoute le marché total d’ASEAN, étant donné que Singapour sert de plateforme d’exportation à l’échelle régionale. Le secteur financier reste au cœur des IDE à Singapour, représentant 49,8 % des IDE totaux, soit 625,852 Mds SGD en 2015, en raison des nombreuses structures de holdings à hauteur de 546,551 Mds SGD, soit 87,3 % de la totalité des services financiers fournis. La cité-état continue en effet à être perçue comme une portée d’entrée pour investir en ASEAN et en Asie. La facilité avec laquelle il est possible de créer une société, les accords de double-imposition et les avantages fiscaux font de Singapour une destination idéale.
Etude : les entreprises françaises technologiques à Singapour
Singapour comptait 714 entités françaises au début de 2017, avec 681 filiales de grandes entreprises, ETI et PME ainsi que 33 succursales ou bureaux de représentation. En 2015, elle comptait également 330 entrepreneurs français (chiffre qui n’a fait qu’augmenter depuis) dans divers domaines dont les services et les nouvelles technologies cherchant à profiter de cet environnement favorable aux startups.
La cité-état attire les entreprises françaises technologiques grâce à son expertise indéniable en la matière et une main d’œuvre plus que qualifiée. Ubisoft, leader français du jeu vidéo, a fondé un studio à Singapour en 2008 situé à Fusionopolis, un complexe de R&D. En 2013, Ubisoft Singapour est devenu le studio de développement le plus important d’Asie, poussant la société mère au stade de deuxième plus grosse force de production de tous les éditeurs de jeux vidéo dans le monde. Orange Business Services va lancer cette année un ensemble de services cloud à l’échelle globale (transformation digitale, smart cities), géré entièrement depuis le bureau de Singapour. Quant aux autres grands groupes français, ceux-ci portent surtout sur l’aéronautique et la défense : nous pouvons citer Dassault Système et Accor, mais également ENGIE et Thalès, qui ont ouvert des centres de recherche hautement sophistiqués en raison de l’environnement pro-innovation du pays.
Malaisie : fabrication E&E et industries à haute valeur ajoutée
La Malaisie a connu une croissance annuelle du PIB moyenne de 6,4 % depuis 1970. Malgré une légère baisse au cours de ces dernières années, la trajectoire reste robuste et devrait tourner autour des 4 % en 2017, s’inscrivant donc bien dans la démarche du 11ème plan quinquennal, dont l’objectif serait de transformer la Malaisie en un pays à revenu élevé en 2020. Le pays a rapidement diversifié son économie, privilégiant une croissance aujourd’hui basée de plus en plus sur les TIC, les services (plus de 50 % du PIB) et les investissements étrangers. Le secteur manufacturier reste cependant solide (plus de 20 % du PIB), en particulier dans le domaine de l’électrique et de l’électronique, d’après le Département des Statistiques de la Malaisie.
Les IDE dans le pays ont augmenté de 36 Mds MYR (environ 7,09 Mds EUR) en 2015 à 50 Mds MYR (9,85 Mds EUR) en 2016, représentant une progression de 40 %. La majorité des investissements ont été effectués dans le secteur manufacturier (51,2 %), suivi de très près par le secteur des services (47 %). Il est également important de noter qu’une augmentation significative du PIB par habitant est prévue pour l’année 2017, ce qui se traduirait par une augmentation du niveau de consommation. Des opportunités se présentent donc pour les entreprises dans des industries telles que le commerce de détail ou les services de restauration, opportunités d’autant plus soutenues par la poussée de l’e-commerce. La Malaysian Digital Economy Corporation a défini l’année 2017 comme étant « l’année de l’économie Internet », et la récente désignation de Jack Ma comme Conseiller de l’Economie du Numérique ne fait que confirmer ces dires.
Les échanges franco-malaisiens ont augmenté de 6,8 % en 2016 afin d’atteindre 3,7 Mds EUR. Cela s’illustre notamment par la croissance des exportations et des importations (+6 % et +7,9 % respectivement). Les facteurs sont nombreux, entre les exportations aéronautiques (730 M EUR, dû en majeure partie à la livraison d’Airbus à Air Asia) et les importations liées à l’informatique et à l’électronique. En effet, les équipements mécaniques et matériels électriques, électroniques et informatiques ont compté pour 67,1 % des importations françaises depuis la Malaisie en 2016, soit 1456 M EUR. La grande surprise de 2016 a été dans le domaine des produits pétroliers raffinés, où nos achats ont atteint 122 M EUR (par rapport à 7 M EUR en 2015, + 1714,5 %). De manière générale, la baisse du ringgit a fortement favorisé les flux économiques entre nos deux pays, et la demande régulière de composants électroniques en France et à l’échelle mondiale laisse imaginer un commerce stable dans le long terme.
Electrique et Electronique : point fort du secteur manufacturier malaisien
L’industrie de l’électrique et de l’électronique (ou E&E) est aujourd’hui la force majeure du secteur manufacturier, attirant un volume considérable d’investissement étranger et créant des emplois en quantité. En 2016, un total de 107 projets dans l’industrie E&E ont été approuvés, aboutissant à un total de 9,2 Mds MYR d’investissement, constitués à 86 % d’IDE en provenance de l’Allemagne, du Royaume-Uni et de la Chine. En effet, les investisseurs étrangers dominent l’industrie de l’électrique avec des flux s’élevant à 4,1 Mds MYR, soit 94,3 % des investissements. Les projets « en vogue » sont notamment dans le domaine de l’énergie solaire et comprennent la fabrication de cellules et de modules photovoltaïques. De même, les investisseurs étrangers dominent les domaines des composants électroniques et des produits électroniques grand public, occupant respectivement 85 % et 99 % des investissements totaux en 2016. Enfin, d’autres industries manufacturières ayant accusé des flux d’IDE moins élevés présentent également un fort potentiel : l’on peut surtout citer le secteur des machines et d’équipements (M&E), où le travail sur la technologie de pointe (Big Data, Cloud, Internet des Choses) est perçu comme crucial pour la réussite économique du pays et galvaniser le secteur des services.
Incitation à l’implantation
Le terrain est fertile pour les multinationales étrangères visant à s’implanter en ASEAN, de par une population jeune éduquée et multilingue, des infrastructures et une subséquente connectivité de qualité et des incitations. La politique du Principal Hub Incentive, lancée en 2015, encourage les multinationales à utiliser la Malaisie comme base pour leurs activités commerciales régionales et globales avec des avantages fiscaux et non-fiscaux (optimisation des coûts et ressources, rationalisation de la chaîne…). Divers autres avantages sont avancés par le gouvernement malaisien.
Etude : les entreprises françaises encouragées à Iskandar
Mégalopole en construction avec objectif d’attirer 3 millions de personnes en 2025, le nouveau « Shenzhen de la Malaisie » se veut ville futuriste où tours résidentielles, centres commerciaux et zones industrielles modernes affluent à toute vitesse. Juxtaposant Singapour, Iskandar se targue d’un coût de la vie bien inférieur à cette dernière et devient le lieu de choix pour les entrepreneurs et grandes entreprises souhaitant faire des affaires dans les deux pays. Une quinzaine d’entreprises françaises s’y sont déjà installées. Technip, géant du secteur de l’énergie, a implanté sa filiale Asiaflex dans Iskandar afin d’être connecté à toutes les routes maritimes majeures d’Asie, combinant construction, transport et installation en Asie Pacifique, Australie et au Moyen Orient. Depuis son installation à Iskandar, METabolic EXplorer, entreprise de biochimie pour la fabrication de produits quotidiens, n’a fait qu’étendre ses activités dans la zone en réponse à la demande des marchés asiatiques.
Vietnam, puissance manufacturière et société de consommation émergente
Le Vietnam se situe dans un entre-deux : associé au groupe CLMV (Cambodge-Laos-Myanmar-Vietnam), le pays commence à se détacher de ses pairs en termes de flux d’IDE, avec des pôles de compétitivité manifestes pour les entreprises du secteur manufacturier cherchant à produire en masse et à bas coûts, et une classe moyenne émergente voulant à présent jouir de nouveaux produits et services.
Le Vietnam a affiché une croissance soutenue de son PIB depuis le début des années 2000, aux chiffres de 6,2 % en 2016 et de 6,7 % en 2015 d’après la Banque Mondiale. Ce développement accusé lors des vingt dernières années a permis l’avènement d’une base solide de consommateurs avec une croissance du PIB par tête oscillant entre 5 et 6 % et un RNB par habitant de 6050 $ US en 2016 (par rapport à 910 $ US en 1990) et s’est traduit ces dernières années par une diversification de ses différents secteurs (manufacturier et services, 33 % et 50 % du PIB en 2015 respectivement).
Le commerce bilatéral franco-vietnamien s’est accentué ces dernières années, avec une croissance significative de 43,3 % en 2015 et de 9,2 % en 2016, s’élevant à 6 Mds EUR. Les livraisons d’Airbus à Vietnam Airlines et Viet Jet Air (709,7 M EUR) constituent évidemment le point fort des exportations françaises, mais les exportations pharmaceutiques (219,3 M, +25,6 %), agricoles (39,3 M EUR, +152,6 %) et agroalimentaires (156 M EUR, +17,4 %) ne sont pas en reste. L’une des raisons serait l’ouverture d’accès au marché de plusieurs produits agroalimentaires, tels que la viande bovine, ainsi que la montée en popularité des produits céréaliers français (19 M EUR, par rapport à 9 M EUR en 2015). Les importations du Vietnam vers la France ont elles crû de 10,6 % en 2016 et se concentrent dans les produits textiles et électroniques (77 % des importations totales). Le secteur textile-habillement-chaussure est en particulier à saluer, avec des importations à hauteur de 1,9 Md EUR en 2016. Dans ces domaines du secteur manufacturier, le Vietnam est en effet le premier partenaire ASEAN de la France.
Un pôle manufacturier
Les flux d’IDE n’ont cessé d’augmenter ces dernières années, avec une montée de 28 % en 2015, atteignant 11,8 Mds USD. 67 % de ce nouvel apport de flux figurait dans le secteur manufacturier, mené d’assez loin par la Corée du Sud. Le Vietnam est aujourd’hui le hub de production électronique coréen et la première destination des IDE coréens en ASEAN, avec la présence de multinationales telles que Samgsung Electronics et LG. En 2014, Samsung a investi 2 Mds USD dans l’installation d’une usine de fabrication de smartphones à Thai Nguyen, 1,4 Mds USD dans le secteur de l’électro-ménager et se prépare à investir dans des projets d’infrastructure.
Les années 2015-2016 ont également été marquées par des IDE dans l’industrie textile, principalement en provenance de la Corée, du Japon, de la Chine continentale et de Taiwan. Singtex, fabricant de tissus high-tech au profit d’entreprises telles que Nike ou Timberland, vient d’ouvrir sa première usine l’année passée. Avec l’augmentation des salaires et la réorientation vers des produits à plus grande valeur ajoutée dans des pays tels que la Chine, le Vietnam s’impose comme le centre manufacturier textile avec une capacité de production importante, des salaires peu élevés et des politiques d’incitation.
Une société de consommation émergente
Parallèlement, le Vietnam est également dans la ligne de mire des entreprises à la recherche d’un marché. Le groupe Lotte, l’un des plus grands conglomérats sud-coréens dans les secteurs de la transformation alimentaire, de la vente au détail, de la construction et de la logistique, n’a cessé d’ouvrir de nouveaux centres commerciaux au Vietnam et a pour objectif actuel de tenir une chaîne de 60 supermarchés à travers le pays en 2020. Pour d’autres marques de supermarchés cherchant à s’étendre telles qu’E-Mart, Ho Chi Minh est également perçu comme une base d’expansion stratégique à partir de laquelle d’autres pays tels que le Laos ou le Cambodge pourront être atteints.
Une synergie franco-vietnamienne ?
Suite au partenariat stratégique Vietnam-France de 2013, le commerce bilatéral n’a fait que s’intensifier à raison d’une croissance annuelle de 15 %. Deuxième investisseur européen après l’Allemagne, la France figure dans le top 10 des pays conduisant le plus grand nombre de projets à Ho Chi Minh Ville, avec 185 projets équivalent à 848 M USD, sur 496 projets français dans tout le pays (3,43 Mds USD). L’on pourrait citer Airbus, qui a récemment vendu 40 avions aux compagnies aériennes vietnamiennes, ou Alstom, qui, avec Colas Rail et Thales, a signé en début 2017 un contrat à hauteur de 190 M EUR pour la construction d’un système de métro pour la ligne 3 de Hanoi. Les PME et ETI sont déjà bien avancés dans certaines industries telles que l’agroalimentaire, actuellement deuxième secteur des investisseurs français après les transports et l’infrastructure. Il serait capital de songer aux domaines où les demandes fuseront à l’avenir, tels que la santé, l’environnement et l’urbanisation.
Etude : les entreprises françaises dans le secteur manufacturier
Pour les entreprises françaises, le potentiel de production au Vietnam est de plus en plus visible. Suite à son acquisition de Ly Sinh Cong l’année dernière, Lectra, leader français mondial de solutions technologiques dans le domaine textile, s’est implanté à Ho Chi Minh Ville. D’après Yves Delhaye, gérant associé de la région, un nombre important de fabricants textiles et automobiles ont choisi le Vietnam comme zone de production, dont de très grands groupes asiatiques. Cette décision a permis à Lectra de mieux répondre à une demande on ne peut plus croissante et à aider les entreprises vietnamiennes et nouveaux-venus étrangers à galvaniser leur production avec de nouvelles technologies. Géant français de l’électronique, Scheinder Electric a achevé la construction de sa nouvelle usine dans le Parc de Haute Technologie de Saigon (SHTP) cette année avec un investissement s’élevant à 45 Mds USD. Desservant les marchés de l’ASEAN et de l’Australie avec des produits de haute technologie destinés aux maisons intelligentes, cette structure est l’une des plus grandes de l’histoire de la multinationale. En plus des coûts, l’une des raisons tiendrait à une main d’œuvre de plus en plus qualifiée, donnant lieu à des produits sophistiqués « made in Vietnam ».
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